Quasiment toutes les grandes organisations internationales ont expressément interdit le financement de leurs activités par les cigarettiers.

Qui veut encore de l’argent du tabac? Certainement plus les grandes organisations internationales. Presque toutes ont interdit le financement de leurs activités par les cigarettiers, notamment le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), l’Organisation mondial de la santé (OMS), l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Même la Banque mondiale a décrété qu’elle n’accorderait ou ne garantirait plus aucun prêt dans le secteur.

La valse-hésitation de l’OIT

Seule l’Organisation internationale du travail (OIT) tergiverse encore. Une valse-hésitation qui ne manque pas de piquant. Dans une récente étude de près de dix pages, cette émanation des Nations unies dénonce pourtant les conditions de travail des employés des plantations de tabac. Travail dissimulé, très bas salaires, risques d’abus physiques ou sexuels, intoxications, absence de droits syndicaux… “Les enfants sont souvent employés à des tâches dangereuses, notamment l’application de pesticides et le port de lourdes charges”, peut-on y lire.

Le hic? Les cigarettiers ont versé à l’OIT, sur les sept dernières années, près de 15 millions de dollars afin de financer des programmes de lutte contre le travail des enfants dans le monde. Le conseil d’administration de l’organisation -composé de représentants de gouvernements, de syndicats de travailleurs et d’entreprises- a donc une nouvelle fois, mercredi 14 mars, reculé le vote concernant la poursuite de ces partenariats financiers. Un autre est annoncé pour la fin du mois. Reste à savoir si l’OIT pourra se passer de ces millions qui risquent de partir en fumée.

Source https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/la-bonne-conscience-des-geants-du-tabac_1994096.html

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here