Le champion NBA en titre Golden State est dos au mur après sa troisième défaite (98-94) jeudi dans la finale de la conférence Ouest face à Houston, qui a une nouvelle fois étouffé les Warriors.
Pour la première fois depuis la finale 2016 perdue contre Cleveland au terme d’un match N.7 d’anthologie (4-3), les Warriors sont au bord du gouffre.
Une défaite samedi à domicile ou, si un match N.7 est nécessaire, lundi à Houston, et leur série de trois finales consécutives prendra fin.
Mais leur entraîneur Steve Kerr reste de son propre aveu «extrêmement confiant» : «J’ai aimé ce que j’ai vu, en défense notamment, on aurait pu gagner ce match, comme on aurait pu gagner le précédent, il faut juste être plus posé», a-t-il assuré.
Un coup de bluff pour tenter de rassurer son équipe ? Peut-être, car les Warriors ont fait preuve d’une inhabituelle fébrilité, notamment dans le 4e quart-temps, comme le montrent leurs 16 pertes de ballons.
Le dernier ballon perdu par Draymond Green à deux secondes de la sirène leur a coûté très cher : alors que son équipe était revenue à deux points (96-94), il a laissé échapper le ballon sur une erreur d’inattention, sans même pouvoir tenter sa chance.
Iguodala, une absence qui coûte cher
«On voulait marquer, j’ai perdu le ballon, c’est aussi simple que cela», a balayé Green qui a capté 15 rebonds et marqué 12 points.
«On a assez de talent dans cette équipe pour gagner le match N.6, on sait ce qui nous reste à faire», a martelé de son côté Curry qui a certes marqué 22 points (8 sur 17 au tir) mais qui n’affiche pas son insolente réussite des précédents play-offs.
Le choc entre deux équipes qui alignent des shooteurs parmi les plus redoutables de l’histoire comme Kevin Durant et Stephen Curry pour les Warriors, James Harden et Chris Paul pour les Rockets, va peut-être être décidé par deux seconds rôles.
Depuis qu’Andre Iguodala s’est blessé au genou dimanche dernier, Golden State a perdu deux matches de suite et cherche sa fluidité.
Sans le polyvalent ailier, très important pour son expérience et son calme, Kerr doit confier son poste dans le cinq majeur à Kevon Looney.
A 22 ans, il dispute sa deuxième saison en NBA et semble dépasser par l’événement avec un rendement limité à quatre points.
Du côté de Houston, c’est Eric Gordon qui, en sortie de banc avec ses 24 points, a donné le tempo quand Harden et Paul ont eu du mal en début de rencontre.
Sous son impulsion, les Rockets ont pris le large dès le 1er quart-temps (19-8). Ils ont certes laissé Golden State revenir en 2e période (45-45), puis prendre les devants grâce à Durant (29 pts) et Klay Thompson (23 pts), mais dans le “money time”, Gordon a assommé les Warriors avec ses tirs primés, dont le dernier à un peu plus d’une minute de la sirène.
«Dans cette équipe, tout le monde a un rôle à jouer, j’ai simplement pris mes responsabilités», a insisté l’arrière.
Mais Harden (19 pts) refuse de s’emballer, tout en moins, en public, alors que Houston est tout proche de sa première finale NBA depuis 1995, date de son deuxième titre en deux saisons.
«Rien n’a changé, on continue de prendre les matches les uns après autres, les possessions de balle les unes après les autres», a-t-il assuré.
Mais la joie des Rockets a été ternie par la sortie de Chris Paul (20 pts), blessé à une cuisse en fin de match, son entraîneur Mike d’Antoni a prévenu qu’il faudrait attendre vendredi pour savoir s’il pourra compter sur “CP3” pour un match N.6 aux allures de finale.
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