FILE PHOTO: An Air France Airbus A319-111 airplane prepares to land at the Charles de Gaulle Airport in Roissy, near Paris, France, April 28, 2018. REUTERS/Christian Hartmann/File Photo

La présidente par intérim, Anne-Marie Couderc, va les rencontrer un par un dans les prochains jours. Si elle refuse de reprendre les négociations sur les revendications salariales, l’intersyndicale pourrait décider d’un nouveau mouvement.

Y aura-t-il des grèves chez Air France pendant la période estivale? Pour le moment, rien n’est décidé du côté des syndicats de la compagnie. Mais ces derniers font planer la menace. Ils ont reçu de la part de la présidente non exécutive d’Air France-KLM, Anne-Marie Couderc, un courrier leur proposant une rencontre bilatérale dans les prochains jours. «Si elle nous reçoit pour nous dire qu’il n’y aura pas de négociations salariales, l’intersyndicale répondra. Et ça ne tardera pas», confie au Figaro Grégoire Aplincourt, président du syndicat des pilotes d’Air France (SPAF).

Anne-Marie Couderc a été nommée le 15 mai dernier pour assurer l’interim à la tête d’Air France, aux côtés d’un trio de dirigeants opérationnels, suite à la démission du PDG de la compagnie Jean-Marc Janaillac. À cette même date, le conseil d’administration a fait savoir que l’ouverture d’une nouvelle négociation avec l’intersyndicale sur les revendications salariales ne devrait pas avoir lieu. L’intersyndicale, qui s’est réunie hier, a décidé d’attendre de voir ce qui ressortira des rencontres avec Anne-Marie Couderc avant de prendre une décision. «Ça ne serait pas sérieux, et ce serait même fou et délirant, que la présidente, de transition certes mais présidente quand même, nous reçoive pour finalement nous dire qu’il ne se passera rien! Mais avec cette direction, ce n’est pas impossible», fait savoir le président du SPAF. «En tout cas, ça serait de la provocation. Surtout lorsque l’on sait que nos collègues de KLM ont obtenu 8% d’augmentation. Cela appellera à une réponse», prévient ce dernier.

Les 15 jours de grève menés par l’intersyndicale entre le 22 février et le 8 mai ont déjà eu un coût estimé à près de 400 millions d’euros. Un montant qui devrait être plus lourd encore si une nouvelle grève était menée pendant le pic d’activité de l’été. «On n’en est pas là pour l’instant. Si Anne-Marie Couderc négocie sérieusement, il n’y aura pas de grève. Nous négocierons», assure Grégoire Aplincourt. Dans son courrier adressé aux syndicats, la présidente par intérim joue déjà la carte de l’apaisement. «Outre la mission qui m’a été confiée de proposer dans les meilleurs délais au conseil d’administration une gouvernance définitive pour le groupe, je souhaite comme vous qu’Air France retrouve au plus vite une dynamique constructive dans l’intérêt de ses salariés mais aussi de ses clients», écrit-elle.

Interrogé sur la situation au sein de la compagnie aérienne dimanche dernier, Bruno Le Maire a quant à lui répété que la priorité actuelle à Air France était «de retrouver le dialogue social, de retrouver la compétitivité (et) d’avoir un nouveau président», dès la rentrée prochaine. «Le gouvernement ferait bien d’avoir des actions cohérentes de soutien à Air France. Il devrait commencer par baisser les charges car aujourd’hui, on court un marathon avec une jambe de bois», déplore le SPAF.

source:http://www.lefigaro.fr/societes/2018/05/25/20005-20180525ARTFIG00098-air-france-les-syndicats-font-planer-la-menace-d-une-nouvelle-greve.php

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