La start-up iséroise dirigée par Vincent Tempelaere a mis au point une micropompe qui délivre la juste dose de produit, à la bonne vitesse. De quoi se faire une place de choix sur le marché du médicament injectable.

Une aiguille, et un système de piston. C’est sur ce principe que fonctionnent les seringues plus ou moins sophistiquées disponibles sur le marché, comme les stylos auto-injecteurs.

La start-up Eveon, dirigée par Vincent Tempelaere, propose une alternative inédite. Au coeur de son dispositif, qui ressemble à un simple boîtier en plastique, une micropompe ultraperfectionnée, capable de délivrer la juste dose de médicament, à la bonne vitesse, à la bonne profondeur. Le tout sans que jamais l’utilisateur ne voie l’aiguille. Parfait pour la sécurité. Cette innovation met fin aux accidents liés aux manipulations, et permet au malade de se passer d’une infirmière même pour une injection intramusculaire.

C’est en partenariat avec l’Imep-Lahc, le laboratoire expert en micro et nanosystèmes de l’Institut national polytechnique de Grenoble, qu’Eveon a sorti son système et continue de le perfectionner. A terme, la start-up pourrait aussi viser le marché du diagnostic, en se penchant sur la fonction inverse (aspiration) de sa micropompe. Pour l’heure, elle travaille plutôt à rendre sa solution communicante.

Modification à distance des paramètres d’injection par le médecin, enregistrement de données pour le bon suivi du traitement… autant de potentialités pouvant s’inscrire dans la télémédecine de demain.

Pour aborder son marché, la jeune entreprise cherche à nouer des accords de codéveloppement avec des laboratoires pharmaceutiques, afin de mettre au point, de concert, des solutions sur mesure.

Des solutions pour les biomédicaments

Quand on parle auto-injection, on pense au diabète. Mais c’est plutôt le marché des maladies auto-immunes et donc des biomédicaments que vise Eveon. Ces molécules à forte valeur ajoutée, qui légitiment une solution d’injection complexe, ne supportent pas la présence de silicone, que l’on trouve dans les seringues traditionnelles.

La société a déjà signé quelques études de faisabilité avec des laboratoires, ce qui est de bon augure puisque ce type d’étude se chiffre à 100 000 euros en moyenne, et les contrats de codéveloppement, à plusieurs millions d’euros…

Vincent Tempelaere, bien que prudent sur les objectifs de développement de la start-up, reconnaît que les perspectives sont importantes. “Le nombre de seringues vendues chaque année dans le monde est estimé à 40 milliards, indique-t-il. Il s’agit de volumes tellement énormes que nous ne fixons pas nos objectifs en parts de marché. Nous allons essayer de monter en puissance progressivement.” La stratégie de Vincent Tempelaere et de ses associés cofondateurs, Valérie Roux-Jallet et Didier Lamy, est de faire évoluer Eveon, d’ici trois à cinq ans, d’un positionnement de concepteur-développeur à celui d’assembleur, fonction assurée jusqu’ici par des sous-traitants.

Source https://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/idees-business/eveon-invente-les-seringues-du-futur_1515620.html

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