Ces dernières années, le domaine de la chirurgie orthopédique a connu d’énormes avancées grâce à l’introduction de technologies innovantes qui ont significativement amélioré la précision des actes chirurgicaux et l’expérience post-opératoire des patients. Le Dr Gianmosè Oprandi, chirurgien spécialisé dans la pose de prothèses articulaires du genou et de la hanche ainsi qu’en traumatologie du sport, nous éclaire sur ce sujet.
Par Roberta Imbimbo

Dr Oprandi, quelles sont les dernières avancées dans la chirurgie orthopédique du genou ?
La véritable révolution dans la chirurgie prothétique du genou ne réside pas uniquement dans les innovations technologiques récentes, mais surtout dans la capacité de personnaliser l’intervention chirurgicale pour chaque patient, en respectant l’anatomie unique et l’équilibre délicat entre les os, les muscles, les tendons et les tissus mous périprothétiques. Grâce à l’utilisation des technologies les plus avancées, il est désormais possible d’implanter une prothèse de genou de manière totalement personnalisée. L’objectif est de minimiser l’invasivité de l’intervention et d’accélérer la récupération post-opératoire, afin de permettre au patient de marcher naturellement, sans altérations de la posture ni des mouvements, et ainsi éviter des complications à court ou long terme.

C’est une évolution considérable par rapport au passé !
Absolument ! Il y a encore peu de temps, les prothèses étaient implantées selon un protocole standardisé, sans tenir compte des spécificités anatomiques de chaque individu. Ce type d’approche aboutissait souvent à des résultats insatisfaisants : douleurs persistantes, usure prématurée, difficultés de rééducation. Aujourd’hui, grâce aux progrès technologiques, chaque cas peut être analysé en amont de l’intervention, permettant de concevoir un plan chirurgical sur mesure en fonction de la forme du fémur, de la courbure du tibia, de l’usure du cartilage, de l’alignement de la rotule, et bien plus encore. Durant l’opération, nous pouvons appliquer ce plan de manière extrêmement précise, en réduisant l’impact sur les tissus grâce à des techniques mini-invasives, évitant ainsi les malpositions. La complexité anatomique du genou rend cependant difficile son évaluation tridimensionnelle sans l’aide des technologies les plus modernes. Le genou est l’une des articulations les plus complexes du corps humain, constitué de nombreux ligaments, tendons, cartilages et os qui interagissent dynamiquement. Pour obtenir une vue complète et précise en 3D, il est essentiel de recourir à des outils technologiques avancés qui nous permettent une analyse détaillée et individualisée, avec des bénéfices importants avant et pendant l’intervention.

Et c’est là que la robotique entre en jeu, transformant en profondeur la chirurgie orthopédique.
Les systèmes robotiques modernes permettent aux chirurgiens de réaliser des interventions avec une précision millimétrique, réduisant considérablement les risques d’erreurs liés aux techniques classiques. Grâce à une cartographie en 3D du genou obtenue par scanner (CT), le chirurgien peut planifier l’opération de manière extrêmement détaillée et positionner la prothèse de façon optimale, en respectant l’anatomie du patient tout en minimisant l’impact sur les tissus.

Ces systèmes permettent également des incisions plus respectueuses des tissus musculo-tendineux (approches subvastus, undervastus, ekklo), réduisant ainsi la douleur post-opératoire et favorisant une récupération plus rapide, tout en assurant un positionnement et un alignement plus précis de l’implant par rapport à la chirurgie conventionnelle. Moins d’invasivité signifie moins de pertes sanguines, moins de douleurs et un retour plus rapide aux activités normales.

Une autre grande innovation concerne les prothèses partielles, qui permettent de remplacer uniquement la partie du genou endommagée.
Autrefois, lorsqu’un genou était usé ou abîmé, la seule solution était de poser une prothèse totale. Aujourd’hui, il est possible d’effectuer une chirurgie moins invasive, qui remplace uniquement le compartiment atteint (prothèses unicompartimentales, bicompartimentales), en préservant les parties saines du genou et en réduisant le traumatisme pour le patient. En conclusion, les nouvelles technologies appliquées aux prothèses du genou transforment le paysage de la chirurgie orthopédique, permettant des résultats plus précis, plus durables et toujours plus adaptés à chaque patient. L’avenir de la chirurgie prothétique s’oriente résolument vers un modèle de traitement personnalisé, qui répond aux besoins spécifiques de chacun.

Pour plus d’informations : https://droprandi.it

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